Nuit grise
Je n'ai pas passé une nuit tout à fait blanche, mais presque.
Inès n'a quasiment pas dormi de la nuit et par conséquent moi non plus. Je ne sais pas pourquoi (enfin si peut-être), elle refusait que ce soit son père qui s'occupe d'elle. On a essayé de la prendre avec nous dans la chambre, mais poulette était assise entre nous deux, se grattait tout ce qu'elle pouvait et voulait allumer la lumière.
J'ai fini par descendre dans le clic-clac de la chambre d'amis-salle de jeux-future chambre des filles pour laisser dormir Mamour et Lyla à l'étage. Je n'ai eu de cesse de dire à Inès de ne pas se gratter, de lui tenir les mains, de la soutenir dans sa souffrance. Qu'est-ce qu'on se sent impuissant dans ces cas là ! Elle a eu son traitement complet, plus aucun recours contre les démangeaisons. Satanée varicelle !
Elle a demandé à remonter dans son lit vers 5h du mat. Je me suis exécutée, mais le répit n'a pas duré, même pas 1/4 d'heure après elle pleurait. C'est Mamour qui a pris le relais pour que je me repose un peu après le petit déjeuner matinal, j'étais tout simplement à bout.
Toute la matinée, elle a été scotchée à moi (comme les canetons qui suivent leur mère) en me disant "maman mal".
La maman de Babou (qui a aussi la varicelle) nous a parlé du traitement homéopathique qu'elle lui administrait et ça avait l'air de marcher. Du coup, Mamour est parti à la pharmacie de garde et a ramené le traitement miracle (?).
Dans l'après-midi ça avait l'air d'aller mieux. Les filles et moi avons fait une bonne sieste (ça fait pas de mal) et ce soir Inès se plaignait moins. Reste à voir comment se déroulera la nuit.